Jeudi 22 Septembre 2011
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Il a 20 ans. Lundi 19 septembre, à Auteuil, il a remporté sa toute première victoire en obstacle, en selle sur Rêves de Sable, mise au point par son « nouveau » patron, Jean-Paul Gallorini. Il faut dire que Brian Beaunez à de qui tenir…

Quels ont vos liens de parenté avec les « Beaunez » qui sont dans le milieu hippique depuis un bon moment…

Je suis le fils de Daniel, Bernard, entraîneur, est mon oncle. Je suis donc le frère de Jean-Luc, jockey d’obstacle, lui aussi.

Votre amour pour les chevaux, je suppose que c’est depuis tout petit…

Oui. Je ne pouvais pas y échapper. J’ai toujours désiré travailler avec eux.

Itinéraire classique ?

L’Ecole AFASEC su Moulin-à-Vent, à Gouvieux, avec Cédric Boutin pour maître d’apprentissage. Un bon professeur.

Cédric est tourné exclusivement vers le plat…

Oui. Je suis resté cinq ans, chez lui, me mettant en selle à une centaine de reprises, pour trois ou quatre victoires. Mais, le poids m’a rattrapé et, à 57 kilos, mon avenir était compromis, dans cette spécialité.

Vous êtes passé à l’obstacle de gaîté de cœur ?

Non. J’avoue que j’appréhendais, au début. D’autant que j’étais tombé, une fois, en plat, avec une dent de cassée, ce qui n’est rien, mais aussi 75 points de suture.

Vous avez donc changé d’écurie…

Je suis entré chez Madame Patricia Butel, en mars 2010. Une bonne transition. Là-bas, j’ai découvert beaucoup de choses, et mon frère m’a toujours conseillé, et il continue à le faire, avant et après les épreuves. Et depuis le 1er août, je suis au service de Jean-Paul Gallorini.

Ce premier succès, vous « courriez après » depuis quelque temps, non ?

C’était ma vingt-septième monte, et j’avais terminé deuxième à quatre reprises, à Auteuil. Ce lundi, j’ai vraiment vécu un grand moment, j’ai toujours eu l’impression que ma pouliche était « au-dessus du lot ». C’était formidable.

Vous avez revu ce Prix de Coye ?

Bien sûr. Mais je regarde systématiquement toutes les courses, que j’y participe ou non, je suis de près le trot, aussi. J’essaye d’enregistrer ce que font les grands jockeys, ou drivers. David Cottin et Sylvain Dehez, par exemple, dessinent toujours d’excellents parcours à leurs partenaires. J’ai encore tellement à apprendre et à assimiler.

Vos problèmes avec la balance sont résolus ?

Mon poids de forme, c’est 60 kilos. Je n’ai donc pas de soucis.

D’autres activités ?

Je suis très « métro-boulot-dodo », très casanier. J’aime bien retrouver mon amie, Coralie, dans notre appartement, une fois le boulot terminé. Toutefois, le mardi soir, je joue au foot, nous organisons de petits tournois. C’est sympa, c’est bon pour le physique et cela « change » aussi la tête. Dans le même ordre d’idée, je me rends souvent en Corse, le dimanche, d’un coup d’avion. Sur l’Ile, mon ami Ange Fraticelli s’occupe de 5 ou 6 chevaux, et il me les fait toujours monter, tout du moins quand c’est possible. L’an passé, nous avons enregistré quatre gagnants, et un autre, cette saison.

Et que fait Coralie ?

Elle accompagne les représentants de Patricia Butel sur les hippodromes. Nous partageons aussi cette passion.

Un mot à ajouter ?

Je tiens à remercier mes parents et… Coralie !