Jockey au C.V. impressionnant, Éric Legrix a raccroché ses bottes à la fin de l’année 2009, après avoir accumulé une sérieuse expérience.Il a alors
passé deux ans chez Mikel Delzangles et vient de s’installer entraîneur en France, à Chantilly, au début du mois de février.Il nous a expliqué : « Cela
faisait un an et demi que j’avais passé ma licence, mais je cherchais l’opportunité pour m’installer à Chantilly, dans un endroit qui me plaisait. Et ce n’était pas évident à trouver ! Chantilly est très pratique dans le sens où tout est très centralisé, avec différentes pistes à disposition. Et puis, en tant que jockey, j’ai très souvent monté à Chantilly et je connais bien les pistes. J’ai actuellement quatre chevaux à l’entraînement. » Éric Legrix a monté pendant près de vingt ans en Asie, notamment àHongkong, mais s’installer là-bas est compliqué : « Il y a beaucoup de critères qui entrent en jeu. En Asie est appliqué un quota d’entraîneurs étrangers et il faut déjà avoir un certain bagage ainsi que de l’expérience en tant qu’entraî- neur pour pouvoir espérer y développer une telle activité. » Avant de s’installer à Chantilly, Éric Legrix a donc passé deux ans chez Mikel Delzangles.Il nous a raconté : « J’ai passé de nombreuses années à l’étranger et je voulais avoir une expérience en France. Je connaissais les méthodes d’entraînement, mais tout évolue et je voulais voir une autre approche. Je garde un excellent souvenir de mon passage chez Mikel. J’ai passé de très bons moments, d’autant que j’ai côtoyé de bons chevaux comme Makfi. De plus, Mikel est quelqu’un d’ouvert, avec un bon esprit. »
L’ouverture vers l’Asie
Éric Legrix a monté à Hongkong, Singapour et Macao. L’Asie n’a donc plus de secrets pourlui et il nous a avoué : « Je connais des propriétaires chinois qui sont prêts à courir ; ils cherchent des chevaux qui auraient ensuite le calibre pour être exportés. » Les ventes de chevaux français pour Hongkong ont explosé ces dernières années et l’on peut donner en exemple les noms de Lord Sinclair K, Veneto ou encore Frederick Engels, qui ont été exportés avec plus ou moins de bonheur.
Une solide expérience
Éric Legrix a fait partie de la "bande des Dalton", les apprentis de Patrick Biancone, composée notamment de Dominique Bœuf, William Mongil et Gérald Mossé. Il nous a raconté : « Mon père était entraîneur et c’est par l’intermédiaire de Pierre Biancone, que je voyais à Pau étant enfant, que j’ai pu effectuer mon apprentissage chez Patrick. Chez ce dernier, j’ai pu enfiler de grandes casaques comme celles des Wildenstein et d’Alan Clore. Après, je suis parti chez Jean de Rouälle qui entraînait pour Issam Farès, puis j’ai travaillé avec Jean Lesbordes, Jean-Marie Béguigné, à l’époque où je me mettais en selle pour le baron Guy de Rothschild, Pascal Bary et Jack Cunnington. » À l’hiver 1993, Éric Legrix est parti à Hongkong : « À l’époque, ils accordaient des licences d’un mois. Ça m’a plu, c’était très sympa. Ensuite, j’y suis allé l’année entière et je pouvais y rester quatre saisons maximum avec une cinquième saison, si tout se passait bien. C’était la règle. Finalement, tout s’est parfaitement déroulé. À l’époque, nous étions deux jockeys étrangers à connaître une grande réussite sur place et du coup, ils ont modifié la règle. J'y suis donc resté treize ans. » Après ce premier épisode à Hongkong, Éric Legrix est revenu en France et en 2004, il a notamment monté pour André Fabre, pourlequel il s’est imposé dans le Prix du Moulin de Longchamp (Gr1) avec Grey Lilas (Danehill). Il s’est aussi mis en selle pour Mikel Delzangles et la marquise de Moratalla. « Après ce retour en France, je suis parti à Macao. Je devais y restertrois voire quatre mois, mais j’y suis resté deux ans, en 2006 et 2007. En 2008 et 2009, je suis allé à Singapour et tout s’est très bien passé également. » Éric Legrix est alors revenu en France, chez Mikel Delzangles, où il a parfait ses connaissances, avant de s’installer en février 2013.(source JDG)