Dimanche 29 Septembre 2013
Olivier PESLIER

Elle l’a fait ! Vorda K (Orpen) a fait étalage de sa grande classe en dominant avec autorité les Cheveley Park Stakes (Gr1) pour son premier déplacement en dehors de nos frontières. C’est une superbe victoire pour l’élevage français, car Vorda a été élevée au haras du Thenney par Giulio Riva et François Conte, et qu’elle est issue d’un étalon faisant la monte en France, Orpen. Philippe Soborg n’avait pas caché sa grande confiance avant la course, et sa pouliche lui a donné raison. Très calme derrière les stalles, la pouliche, pilotée pour la première fois par Olivier Peslier, s’est montrée un peu brillante en début de parcours. Mais Olivier Peslier est parvenu à la détendre dans le sillage de Dorothy B (Fastnet Rock). Comme lors de ses autres sorties, la pouliche a connu un petit passage à vide à quatre cents mètres du but, mais quand son jockey l’a vraiment actionnée, à deux cents mètres du but, il n’y avait plus de course. La pouliche française a laissé à trois quarts de longueur Princess Noor (Holy Roman Emperor), qui a longtemps galopé isolée côté tribunes, avant de trouver un appui dans la phase finale, alors que Kiyoshi(Dubawi), annoncée comme l’opposition principale, a dû aussi admettre la supériorité de Vorda, sans excuse.

Philippe Sogorb : « Un rêve éveillé ! »
Vorda est bien la meilleure 2ans européenne, ce que sa deuxième place dans le Darley Prix Morny (Gr1)laissait déjà augurer, alors qu’aux dires de son entraîneur, elle n’était pas aussi bien que ce samedi. Avant sa sortie deauvillaise, Timeform lui avait attribué un rating de 111 p, plaçant Kiyoshi au même niveau. Cela en faisait déjà la leader des pouliches de 2ans européennes, mais ce succès devrait l’élever encore plus haut dans les classements… Joint par téléphone, Philippe Soborg nous a raconté cette première expérience britannique quirestera gravée dans sa mémoire : « Je vis un rêve éveillé, c’est vraiment génial ! Je vous avais dit avant la course que j’avais hâte de vivre le moment où les pouliches seraient dans les boîtes. C’est le très bon mental de ma pouliche qui me rend aussi serein. Je savais ce que j’emmenais à Newmarket, et c’est vrai, j’étais très serein. Je savais que le voyage ne poserait pas de problème. Vorda est très professionnelle. Elle ne s’estré- veillée qu’au moment où je l’ai sellée. C’est une guerrière, et elle sait quand il faut aller au combat. Durant la course, elle était surle mors au début, parce que le train n’était pas soutenu. Un comble ici, alors que je me disais qu’en venant en Grande-Bretagne, il y aurait du rythme ! Mais ensuite,
Olivier est parvenu à la détendre. Je lui avais aussi précisé qu’elle aurait son habituel passage à vide, qu’il ne fallait pas qu’il s’inquiète.Il lui a demandé d’accélérertout en progression, pour ne pas la surprendre. À deux cents mètres du but, elle a vraiment fait la différence grâce à sa pointe. Elle ne gagnera jamais de cinq longueurs, mais elle fait tout bien ! »(source JDG)