Une véritable promenade de santé. Le Prix d’Ispahan, Groupe I au programme de la réunion du dimanche 25 mai à Longchamp, n’a été qu’une formalité pour le champion Cirrus des Aigles. Vite en tête, il n’a laissé à personne d’autre le soin d’animer les opérations pour rallier le poteau d’arrivée en toute quiétude.
A peine éteinte, les braises de la victoire de Cirrus des Aigles sur Trêve dans le Prix Ganay ont fait place au Prix Ispahan pour un nouveau défi du champion de Corine Barande Barbe. Deuxième de Goldikova dans cette même épreuve en 2011 et distancé de ce même classement un an plus tard pour contrôle positif, le fils d’Even Top n’a pas connu d’émotions cette année. Il a pris ses responsabilités en emmenant à son rythme le reste du petit peloton composé de six unités. Toujours en tête pour aborder la ligne droite, il a accéléré sans forcer et s’est mis hors de portée de ses adversaires. Du beau travail. Partenaire de ce cheval hors du commun, Christophe Soumillon savourait au micro d’Equidia : « Je l’ai laissé galopé à sa main. Il a besoin de sentir qu’il domine largement ses adversaires. C’est un phénomène qui fait toutes les distances. Même 1.600 mètres dans le terrain lourd. » Son metteur au point, Corine Barande-Barbe, plein d’émotions a surenchéri : « Je me lève la nuit pour voir si ce n’est pas un rêve. C’était un échauffement pour lui. Il signe son cinquième Groupe I et devrait maintenant être dirigé vers l’Angleterre. Ce sera soit dans treize jours à Epsom ou le 15 juin à Ascot. »
Toujours à sa hanche durant le parcours, Anodin (Olivier Peslier) a tenté de s’accrocher à ses basques au début de la ligne droite. Peine perdue. Il s’est cependant montré accrocheur pour conserver facilement le premier accessit, aux dépens de Pollyana (Fabien Lefebvre), qui effectuait une rentrée des plus encourageantes. Le britannique Olympic Glory (Lanfranco Dettori), qui s’annonçait comme un adversaire de taille, il n’a pu soutenir la comparaison jusqu’au bout et s’est contenté de la quatrième place.(source paris-turf)