Seul au départ du Prix de l'Arc de Triomphe, seul contre ses adversaires mais associé à l'un des favoris. Une situation dont rêve tout jockey mais qui n'arrive qu'à certains. Pour Grégory BENOIST sa réussite est dûe à ses proches.
Natif de Belgique, expatrié à l'âge de 14 ans, apprenti à l'école technique du Moulin à Vent de Gouvieux. Grégory BENOIST marche sur les traces de son père, jockey comme lui, évolue dans l'ombre de Christophe SOUMILLON la star de la filère Belge, intègre le staff Jean-Marc CAPITTE, son maître d'apprentissage, et tente aussi sa chance à l'étranger.
Repéré pour sa pugnacité et sa monte dans les handicaps, Grégory BENOIST n'a pas 20 ans quand il remporte au début de ce siècle ce qui deviendra plus tard la Casaq'Ligue (2003).
Le début des années 2000 le crédite de ses premiers succès au niveau des courses de sélection : Listed avec Coupe de Champ (Prix de la Cochere, 2004) et Groupe avec Lixirova (Prix Miesque, 2009). Des victoires qui "boostent" sa carrière. Jockey, une profession qu'il a pourtant bien failli abandonner. Froid dans les parcours, il n'admet pas facilement la défaite, non par orgueil mais plus par manque de maturité.
Dans la vie privée, il devient papa et "de bonnes rencontres" redonnent un sens à son implication professionnelle. Remotivé, il travaille entre autres pour Xavier NAKKACHDJI, Mikel DELZANGLES et David SMAGA.
Avec l'aide de son agent, Helen BARBE, la décénnie suivante le propulse au top. En 2011, il réalise sa meilleure saison avec 84 victoires, marque de "Greg" améliore l'année suivante avec 100 succès. En 2012, c'est fait ! Il intègre le top 10 des jockeys en activité en France. Gérard AUGUSTIN-NORMAND aimait ce jockey de tiercé, il en fait l'un de ses poulains pour l'avenir. Second pilote pour la casaque blanche et violette, à partir de 2011, Grégory BENOIST devient le numéro un quand Christophe LEMAIRE passe chez l'Aga Khan.
En 2013, Grégory tient sa première victoire dans un Groupe 1. Pour l'entraînement d'Elie LELLOUCHE, il remporte le Critérium International avec Ectot. En 2014, Jean-Claude ROUGET lui fait gagner ses premiers classiques, Poule d'Essai des Pouliches et Prix de Diane, en lui confiant la monte d'Avenir Certain. Ectot, Avenir Certain, le choix est difficile. Pour courir l'Arc de Triomphe, il fait le choix du coeur, ce sera Ectot.
Dans sa réussite, il associe ceux qui l'entourent.
Source : Thibault MARLIN - Équidia