Lundi 25 Janvier 2021
Rencontre avec  Alexis Acker

Alexis Acker, 35 ans, entraîneur de Galop
Calme et discret, le pilote bien connu des pelotons, a choisi de raccrocher les bottes depuis Octobre 2018. En effet, devenu papa, la dangerosité du métier l’a décidé à ne plus prendre de risques. De plus, le nombre de chevaux à monter en course ne permettait plus une régularité dans ses victoires. 

Pourquoi jockey ?

Originaire de Strasbourg, Alexis a toujours côtoyé les champs de courses. Depuis tout jeune, il partage cette passion avec son beau-père. L’école classique n’ayant jamais été son « dada », il arrive à l’AFASEC, au Moulin à Vent à Gouvieux, à l’âge de 14 ans. Il y trouve une opportunité de s’épanouir dans un milieu qui l’enthousiaste.
Même s’il ne s’est jamais essayé à l’équitation traditionnelle, il éprouve rapidement beaucoup de sensations et d’adrénaline à cheval. La vitesse, la compétition et les victoires ont été ses leitmotivs tout au long de sa carrière.

Un souvenir :

AA : « Le 15 novembre 2009 … Premier coup de 2 … mon premier quinté avec FABULEUX FARCEUR et mon premier groupe I : Prix Renaud du Vivier avec ROCK NOIR »

Pourquoi Entraîneur ?

AA : « Car les sensations sont encore plus fortes que lorsque j’étais jockey ! Le stress et l’excitation en plus … » 

Alexis a voulu « entreprendre » un projet à long terme à la fin de sa carrière de jockey. Les rouages de l’écurie du matin l’ayant toujours attiré et ne se projetant pas sans chevaux dans son quotidien, c’est naturellement que le métier d’entraîneur s’est présenté à lui comme une évidence.  Aujourd’hui, après 2 mois de licence officielle, Alexis est installé dans une écurie proche de l’hippodrome de Strasbourg, et entraîne d’ores et déjà six pensionnaires tous les matins. 
L’administratif et la gestion de l’entreprise restent des challenges. 

La formation ?

AA : « Une certaine mise en danger, avec des remises en question … mais une excellente expérience dans l’ensemble. La formation au ‘ stage entraîneur ‘ m’a permis d’apprendre beaucoup de choses. C’était passionnant, les 5 semaines sont passées à toute vitesse. Mais retourner à l’école était nécessaire … »

Un conseil aux futurs retraités

Anticiper ! Alexis avoue avoir eu de la chance que tout se soit bien enchainé … mais recommande d’avoir un projet, et de réfléchir sérieusement avant la fin de carrière. Merci l’Asso
Avec simplement 5 ou 6 fractures, Alexis a eu la chance de ne pas avoir trop besoin de l’Asso. En revanche, il remercie sincèrement toute l’équipe d’avoir toujours répondu présente, particulièrement lors de sa reconversion. 
Il conseille fortement tous les jockeys de prendre le temps de se rendre aux réunions et de se tenir au courant des avancés pour la profession. 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?

AA : « De durer dans ce métier et de faire mon premier gagnant rapidement qui aura une saveur particulière »

Le petit mot en +

AA : « Aux propriétaires et aux entraîneurs : Je remercie tous ceux qui m’ont fait confiance jusque-là, je remercie ceux qui me donnent ma chance dans cette nouvelle activité.
Aux Jockeys : je connais votre métier … (rire) … j’ai une pensée sincère pour mes anciens collègues, travaillons main dans la main ! les chevaux nous le rendrons … »

BONUS : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Alexis Acker !

  • a chanson écoutée en boucle :  « Les albums de David Guetta »
  • une passion autre que les chevaux : « J’aime passer du temps en famille et avec mes amis »
  • un surnom ? « M’Acker » 
  • un rituel ? « Les jours de courses ... je me préparais toujours de la même façon ... ça me permettait de me mettre dans une bulle de concentration »


Propos recueillis par  Carole Desmetz - Photo : Aprh Agence de Presse (Alexis Acker et ROCK NOIR - Premier groupe I Prix Renaud du Vivier)